Les végétaux locaux sont les végétaux natifs de la région. Implantés depuis des centaines ou des milliers d’années, ils subissent les contraintes du milieu local depuis des générations. Ainsi sélectionnés naturellement, ce sont les mieux adaptés aux spécificités du sol, du climat et de la faune. Ils sont donc naturellement plus résilients

En introduisant de nouvelles espèces venues d’autres lieux, d’autres milieux, on prend le risque d’introduire des espèces non adaptées à notre écosystème local et de laisser s’installer des espèces invasives, comme le buddleia ou la renouée du Japon. On prend aussi le risque d’introduire des maladies (la graphiose de l’orme par exemple) ou des animaux (comme le célèbre frelon asiatique).

Ces espèces exotiques ne sont pas problématiques en elles-mêmes.  Dans leur milieu naturel, elles sont adaptées et font partie de l’équilibre de leur écosystème, de leur milieu de vie. Cependant, sorties de ce milieu et importées dans un autre, elles peuvent le déséquilibrer

D’après le Centre national de données et d’informations sur la flore de Suisse, les plantes exotiques envahissantes contribuent au déclin de la biodiversité mondiale. Ce sont des plantes non-indigènes, introduites intentionnellement ou non, qui réussissent à s’établir dans le milieu dans lequel elles ont été importées, à se multiplier et à se répandre massivement aux dépens des espèces indigènes. Le Global Assessement de l’IPBES a classé les espèces exotiques envahissantes parmi les 5 facteurs de changement global les plus impactants la perte de biodiversité.

De plus, notre faune semble ne pas avoir la même appétence pour les espèces non natives. Ainsi les abeilles sauvages, par exemple, pollinisent presque exclusivement les végétaux locaux et délaissent les autres.

Le choix de produire des végétaux locaux est donc le fruit d’importantes recherches et réflexions. L’objectif de la pépinière étant de participer activement à la lutte pour la préservation de la biodiversité.

Le label Végétal Local

L’Enracineuse prétend à l’obtention du label Végétal Local.

“La Marque Végétal local est un outil de traçabilité des végétaux sauvages et locaux.

Sauvages ? Ces végétaux sont issus de collectes en milieu naturel, ils n’ont pas subi de sélection par l’homme ou de croisement, ils sont naturellement présents dans la région d’origine considérée.

Local ? On se réfère ici à la notion de région écologique, ou région biogéographique, région d’origine du végétal : là où il a été collecté. 11 grandes régions écologiques ont été définies dans le cadre de la marque (indépendantes des régions administratives) et permettent de justifier la notion de « local ».

L’objectif est de garantir la traçabilité de ces végétaux et la conservation de leur diversité génétique afin d’avoir sur le marché des gammes adaptées pour la restauration des écosystèmes et des fonctionnalités écologiques. En effet, les végétaux sauvages et locaux sont porteurs d’adaptations génétiques spécifiques de la région écologique considérée.” (extrait du site Végétal Local)